Etat des lieux risques inondations et ruissellements
ETAT DES LIEUX RISQUES INONDATIONS ET RUISSELLEMENTS
Afin de connaître et d’appréhender les problématiques d’inondations sur le territoire, un état des lieux a été réalisé.
Cet état des lieux s’est composé d’un recensement des problématiques existantes auprès des communes du territoire et des connaissances internes au syndicat, puis il a été complété par la réalisation de cartographie des risques : cartes des aléas, des enjeux, et des vulnérabilités.
La finalité de cette étude a été transmise courant novembre 2021, aux communes du territoire, aux EPCI membres et aux partenaires techniques du SyBRA, sous la forme d’un rapport et d’atlas déclinés à plusieurs échelles.
Objectifs de l’étude :
- Acquisition de données – connaissances
- Sensibiliser les acteurs du territoire
- Mettre en avant les zones les plus vulnérables au risque inondation
- Prioriser les secteurs sensibles
Enquête auprès des communes
L’état des lieux a débuté par la rencontre des communes du territoire, dans le but de localiser et de caractériser au mieux les évènements passés (nature de l’aléa – récurrence – hauteur d’eau – étendue des dommages, etc).
Toutes les données recueillies lors de l’enquête ont été reportées sur SIG (Système d’Information Géographique), un formulaire étant associé à chaque problématique recensée.
Selon les caractéristiques, des indices sont calculés et permettent de prioriser les secteurs les plus vulnérables, et donc les cas sur lesquels le syndicat, et les acteurs concernés, devront se pencher dans un futur proche.
321 problématiques ont été recensées lors de cette enquête.
Cartographie des risques
Une cartographie des aléas, enjeux et vulnérabilités a ensuite été effectuée.
La cartographie des vulnérabilités correspond aux croisements des données d’aléas (emprises des Atlas des zones inondables, Plan de Prévention Risques Inondations…) et d’enjeux (emprise des bâtiments, foyers de population, services et activités).
En complément, plusieurs indices ont été développés comme la sensibilité potentielle à l’érosion hydrique, les volumes ruisselés et les zones potentielles d’accumulation et de passages d’écoulement.
Sensibilité potentielle à l’érosion hydrique
La sensibilité potentielle à l’érosion hydrique représente la probabilité de départ des particules fines agricoles et la potentialité d’éléments solides à se mobiliser lors d’un épisode pluvieux.
Le modèle utilisé dans le cadre de l’étude reprend une méthodologie (« L’érosion hydrique des sols en France», Le Bissonais et al., 1998, 2002), mise au point au niveau national, et est basé sur des croisements de paramètres sous forme de combinaisons logiques.
Les paramètres d’entrée, caractérisant les phénomènes d’érosion, pris en compte pour le calcul de l’érosion hydrique sont la topographie (pentes), l’occupation du sol, et les caractères pédologiques (sensibilité d’un sol à la battance et érodibilité).
La sensibilité potentielle à l’érosion hydrique localise des zones où un départ de particules fines, et de ruissellement sont possibles. Cela reste une probabilité, une pré-localisation des secteurs à cerner avec attention sur le risque inondation, à confronter à des expertises terrain.
L’indice d’érosion hydrique reste à nuancer, ainsi une zone classée comme fortement ou très fortement sensible ne signifie pas qu’elle va être productrice de ruissellement à chaque épisode pluvieux, mais qu’elle présente une sensibilité plus importante que d’autres vis-à-vis des paramètres pris en compte dans la démarche.
Si certaines zones sont à considérer avec attention pour leur productivité et leur participation à l’érosion hydrique, il faut également rester attentif aux zones de très faibles sensibilités à l’érosion hydrique. En effet, les conserver participe à la préservation du caractère de non-production de ruissellement sur des secteurs en particulier.
Comme toute approche, la méthodologie peut présenter quelques biais, il est en effet impossible de représenter la situation réelle de manière numérique. Les paramètres sont représentés par les données disponibles et quelques fois limités par leurs précisions.
Cependant, le calcul de cet indice est évolutif dans le temps, en prenant en compte des données mises à jour, ou des données plus précises.
Zones potentielles d’accumulation et passages d’écoulements
L’élaboration des zones potentielles d’accumulation et des zones de passages d’écoulements est basée sur le calcul du Topographic Wetness Index (TWI), via des traitements géomatiques.
Les zones apparaissant en bleu, reflètent les zones potentielles d’accumulation (combes, thalwegs, fonds de vallée…) ou de passage d’écoulements.
Il parait essentiel de tenir compte de ces zones identifiées dans les futurs aménagements du territoire.