Les aménagements sur l’Argence sont imparfaitement connus en raison, notamment, de l’absence de diagnostic et de suivi de terrain sur ce sous-bassin. L’intensification de la céréaliculture, très importante sur ce bassin, a été à l’origine d’un aménagement de la rivière dans les années 1980 (probablement parallèlement à un drainage des sols pour mise en culture). Néanmoins, celui-ci n’aurait pas été à l’origine de gros recalibrages et reprofilages, mais plutôt « vieux fonds, vieux bords » avec le respect des droits des moulins.
Des ouvrages fixes, qui seraient à gérer, souffrent de l’absence de gestionnaire. En 1993, des travaux d’aménagement et d’entretien ont été financés par le Pays d’Entre Touvre et Charente. Ils ont porté sur la rénovation de pelles et le curage des biefs de nombreux moulins (Villeneuve, moulin Garraud, Massé…), la réfection de tous les barrages et écluses présents sur le secteur ainsi que la rénovation du barrage de l’abbé en aval de Balzac avec un curage d’entretien «vieux fonds, vieux bords ». En 1997-98, un entretien aurait été réalisé avec des équipes d’insertion de la fédération de la pêche de Charente.
Par ailleurs, des travaux d’aménagements auraient également été réalisés au niveau du pont de Vouillac, avec la réhabilitation de zones de frayère. Le propriétaire du moulin de Churet aurait aussi engagé des travaux de réfection et d’entretien sur son ouvrage. Depuis lors, la zone rivulaire de ce bassin serait restée figée, sans évolution par intervention de l’homme, malgré des demandes de la fédération de la pêche.